À l’occasion de son 35e anniversaire, le Fonds du Logement nous invite à découvrir, à travers une exposition photographique participative, les histoires de celles et ceux qui ont bénéficié de son aide et la multitude de « chez-soi » que le Fonds a contribué à créer. 

Cette exposition nous plonge dans l’intimité de ces foyers, nous montrant comment chacun a transformé son logement en un véritable cocon et vécu son expérience avec le Fonds. Ces espaces, bien plus que de simples murs et meubles, sont des refuges où l’on se sent bien, où l’on se ressource et où l’on crée des souvenirs. Les photos et les récits qui composent cette exposition nous révèlent l’importance d’un chez-soi dans nos vies. Elles nous montrent comment ces lieux sont souvent liés à notre histoire, à notre identité et à nos émotions. 

Grâce à une démarche collaborative, les habitants ont co-construit cette exposition en partageant leurs expériences personnelles. Les entretiens réalisés dans leur environnement intime ont permis de capturer des fragments de leur quotidien, révélant ainsi le rôle essentiel du logement dans leur parcours.

En donnant la parole aux ménages, l’exposition nous invite à réfléchir sur ce que signifie pour nous d’avoir un chez-soi, un endroit où l’on se sent en sécurité et où l’on peut construire notre vie. 

La photographe : 
Ema Tytgat relaie de nouvelles narrations qui encouragent des expressions variées. Pour elle, la création est un processus collectif, où l'on développe ensemble des formes éthiques, critiques et imaginatives. Son travail repose sur un questionnement constant et une quête sans fin. Elle envisage le musée de demain comme un espace inclusif et divers, où l'art et la culture sont repensés et partagés de manière collective.

Les textes qui accompagnent les photographies ont été légèrement modifiés pour répondre au canevas de ce livre d’exposition et sont désormais inspirés par la retranscription d'entretiens. Ils ne reflètent plus intégralement les propos originaux de l'auteur

Bibiana

Bibiana, maman de Saul, 4 ans, a longtemps vécu en colocation, une solution qui lui convenait à la fois financièrement et socialement. « J’étais en colocation depuis une dizaine d’années, ça me convenait pour la dynamique », raconte-t-elle. Pendant le Covid, cette vie partagée a pris tout son sens : « Ne pas être seule au début de cette aventure, c’était essentiel. »

Mais en voyant son fils grandir, elle a ressenti le besoin d’un espace plus adapté. Inscrite depuis 5 ans au Fonds du logement, elle a finalement obtenu un appartement : « Un logement neuf, vierge de toute trace, qu’on peut investir et s’approprier à notre manière, c’est quand même extraordinaire. »

Son appartement est un lieu de liberté et de convivialité. Elle apprécie particulièrement sa cuisine ouverte : « Mon coin à épices est important. On aime beaucoup cuisiner et manger. » Le balcon est aussi un plus, un lieu de rencontres avec les voisins.

Bibiana a même initié un potager collectif avec sa voisine Lina : « L’idée, c’était vraiment de mettre nos enfants en contact avec la terre, qu’ils apprennent un petit peu le cycle des saisons, d’où viennent les légumes. 

Le challenge, ça va être de fédérer les voisins et de créer une gestion collective ». Pour Bibiana, cet appartement est donc bien plus qu’un simple lieu de vie. C’est un espace évolutif qui grandit avec elle et son fils, un refuge où ils peuvent être eux-mêmes, se ressourcer et partager des moments précieux. Elle parle de son appartement comme d’un véritable cocon : « Un endroit où on peut recharger ses batteries ». « On est bien ici. On verra de quoi demain sera fait, mais c’est clair que c’est une préoccupation qu’on n’a plus maintenant ».

Bibiana a partagé un roman-photo d’une recette cuisinée avec Saul.

Maxence

Maxence est devenu propriétaire de son premier appartement grâce à un crédit du Fonds du Logement. Comme pour tous ses projets, il l’a abordé avec passion et détermination, transformant cet espace en son chez lui. 

Il achète son appartement en 2021, à un moment clé de sa vie. Sortant d’une relation, il cherchait un nouveau projet. L’immeuble, autrefois en mauvais état, a été divisé en quatre lots, mais Maxence y a vu un potentiel. En 15 jours, l’achat est conclu, et le 24 décembre, son offre est acceptée — un beau cadeau de Noël. Son expérience avec le Fonds du Logement a été déterminante. « Ça allait super vite. L’efficacité des échanges était bien meilleure qu’avec les banques », dit-il, soulignant combien ce soutien l’a rassuré. 

Pour Maxence, cet appartement est un véritable projet de vie. Il s’est personnellement investi dans les rénovations, en se concentrant sur l’isolation phonique, une priorité pour lui. Chaque décision concernant l’appartement a été réfléchie collectivement avec ses proches. « Je mets tout dans un pot, je regarde les idées, et je choisis ce que j’aime » explique-t-il. Ce processus a façonné un lieu unique où chaque détail a une histoire. 

Au centre de cet espace, sa table de cuisine joue un rôle clé. « Tout est parti de cette table. Elle a tout décidé », raconte Maxence. Pensée pour accueillir jusqu’à huit personnes, elle symbolise pour lui la convivialité et la chaleur de son chez lui. Cet appartement représente plus qu’un nouveau départ pour Maxence, c’est « un moment d’ancrage ». Il a créé un espace à son image. « Je pense que la chance se provoque » dit-il. Aujourd’hui, son appartement est bien plus qu’un simple logement : c’est son premier « vrai chez-soi ». « Le premier soir ici, j’ai pris un bain et j’ai réalisé que j’étais chez moi pour la première fois ».

Maxence a partagé des photos de moments passés chez-lui avec ses amis

Louis

Louis vit avec Sabrina, sa compagne, et leur fils Niel dans un appartement situé à Schaerbeek. Ils y ont posé leurs valises en mai 2020, après avoir acquis ce logement avec l’aide du Fonds du Logement, une étape marquante dans leur parcours. Leur recherche d’un nouveau foyer avait débuté plusieurs années auparavant, mais elle a été suspendue lorsque Louis a dû déménager son magasin de livres. Ce n’est qu’après la naissance de Niel, en 2018, que l’urgence de trouver un espace plus grand s’est imposée. 

Relançant alors leur quête, ils se sont de nouveau tournés vers le Fonds du Logement. Grâce à l’accompagnement d’une gestionnaire particulièrement dévouée, les démarches ont rapidement avancé. 

« On avait visité tellement d’appartements dans toute la ville, mais les prix dépassaient souvent notre budget, ce qui était décourageant », se remémore Louis. Sabrina est tombée sur l’annonce de leur futur logement. Louis a été séduit par les grandes fenêtres et la lumière naturelle. Pour Sabrina, originaire du sud-ouest de la France, l’achat représentait un ancrage à Bruxelles. Ils ont fait quelques travaux légers, transformant l’espace en un foyer chaleureux, où la lumière inonde les pièces. 

Leur appartement est devenu un havre de paix, calme et familial, avec un parc à proximité. Le dimanche est leur moment réservé pour explorer le quartier. Ce lieu a su répondre à leurs besoins d’espace et de tranquillité. Louis y trouve du ressourcement avec ses coins lecture, Niel son espace de jeu, et Sabrina « sa chambre à soi » pour son travail sonore. Les souvenirs familiaux et les cadeaux d’amis décorent leur chez-eux. Le balcon arrière est un autre espace clé, où ils partagent chaque soir une discussion ritualisée. 

Pour Louis, cet appartement représente bien plus qu’un simple lieu de résidence. Il incarne l’évolution de sa vie, ses choix et cet ancrage qu’il partage désormais avec Sabrina et Niel. Malgré les défis, ils ont trouvé leur équilibre dans ce lieu qu’ils ont su façonner à leur image. « On a mis beaucoup de nous dans cet appartement »

Julie & Alexandre

Pour Julie et Alexandre, l’acquisition de leur premier bien a été un véritable parcours du combattant : démarches administratives complexes, incertitudes, tensions avec l’ancienne locataire, travaux et contraintes budgétaires. « On s’est souvent demandé si on y arriverait », se souvient Julie. Finalement, c’est grâce au soutien du Fonds du Logement qu’ils ont pu concrétiser leur rêve. « Sans le Fonds, on n’aurait jamais pu se permettre un projet d’une telle envergure ». 

Leur aventure, marquée par l’arrivée de leur premier enfant, a continué avec la rencontre d’un entrepreneur à l’écoute. Alexandre, pour qui cette acquisition était un accomplissement personnel, s’est également lancé avec enthousiasme dans les travaux. Ce projet de rénovation a renforcé leur couple. Chaque décision demandait des compromis, ce qui a soudé leur relation. Leur maison est plus qu’un simple toit. Comme le dit Julie, « c’est de l’amour en briques ».

Leur emplacement, dans le sud de Bruxelles, proche de leur famille, était primordial, surtout avec l’arrivée du bébé. « On voulait un endroit où notre enfant pourrait s’épanouir en toute sécurité », explique Alexandre. « Ici, c’est notre nid, l’endroit où notre famille grandira ». Pour eux, ce projet va bien au-delà de l’aspect matériel. C’est aussi une démarche de transmission et de sécurité pour l’avenir. « Quand notre enfant sera grand, il aura quelque chose à lui », confie Julie. « Et on sait qu’à 60 ans, on n’aura plus de loyer à payer ». 

Leur rapport au « chez-soi » va au-delà de la simple possession d’un bien immobilier. C’est un lieu où ils peuvent se projeter, bâtir un avenir ensemble. Ils se voient déjà passer leurs soirées dans leur jardin, profiter de leur salle de bain pensée « comme à l’hôtel ». « On va devoir faire des petits ajustements après toutes ces dépenses, mais on a hâte de se sentir “en vacances” chaque jour chez nous ». 

Julie et Alexandre ont partagé de nombreuses photographies de leur aventure récente.

Grace

Grace, maman de trois enfants de 3, 5 et 14 ans, a dû quitter son logement du jour au lendemain. Parce qu’officiellement propriétaire d’un projet de vente sur plan avec son ex-mari, cette situation l’a privée de toute aide sociale ou de logement, rendant sa recherche encore plus complexe.

« Trouver un logement abordable à Bruxelles était impossible, surtout en tant que mère célibataire avec trois enfants. Les propriétaires me refusaient constamment, me jugeant non fiable ». Pendant des mois, Grace et ses enfants n’ont pas eu de lieu stable. « On ne pouvait s’installer nulle part ».

Avec l’aide d’une amie, elle a finalement trouvé un appartement à louer et a fait une demande de garantie locative au Fonds du Logement. Bien que d’abord refusée, un gestionnaire, touché par sa situation, a insisté pour réexaminer sa demande. « Ce monsieur a été un ange. Il m’a vue comme une personne, pas juste un dossier ». Avec son aide, Grace a finalement obtenu le soutien nécessaire pour louer son appartement.

Elle décrit son nouveau logement comme un refuge. « Quand on est entrés ici, j’ai ressenti un immense soulagement. Pour la première fois depuis des mois, on avait enfin un endroit à nous. C’est inestimable ». Situé dans un quartier proche des écoles et des commodités, l’appartement offre un cadre de paix et de sécurité. La cuisine est le cœur de leur maison. « On y passe le plus de temps ensemble. C’est là qu’on se retrouve ». 

Grace a placé près de l’entrée des grains de riz, du sel, du sucre et de la monnaie « pour attirer la prospérité et éloigner les mauvais esprits », comme on le fait dans les foyers aux Philippines. Elle prévoit aussi d’acheter un karaoké : « C’est essentiel, surtout quand des amis viennent. C’est la fête et ce qui nous relie, même loin de notre pays ». 

Aujourd’hui, Grace se dit profondément reconnaissante. « Je suis émue en pensant à toutes les bonnes personnes qui m’ont aidée. Cet appartement, c’est notre nid, notre coin de bonheur. Ici, on est enfin en paix. » 

Grace a partagé sa playlist coup de cœur pour le Karaoke ainsi que les animés préférés de ses enfants.

Verginya

Verginiya rayonne de positivité et d’enthousiasme. Elle est chanteuse, professeure de chant et interprète dans 5 langues. 
 

Trouver cet appartement n’a pas été facile. En tant qu’artiste, elle a souvent fait face à la réticence des propriétaires qui appréhendaient le bruit de son activité artistique. Après de nombreuses recherches infructueuses, elle est devenue locataire d’un appartement au sein du projet Cheval Noir. Ce lieu fait partie d’un projet innovant développé par le Fonds du Logement qui a transformé en 2010 les anciennes brasseries Hallemans, situées à proximité du canal, en 35 logements-ateliers destinés aux artistes. Un projet unique qui offre à ses résidents non seulement un lieu de vie abordable, mais aussi un environnement propice à la création et à l’échange.

Les dynamiques et les échanges entre les habitants ont évolué au fil du temps. « On a vu des familles se construire et des enfants grandir ici », explique Verginiya. « Parfois, les appartements s’ouvrent, et l’on va écouter chez le voisin un concert ou simplement partager un repas ». 

L’appartement de Verginiya est spacieux, lumineux et ne ressemble à aucun autre de par sa structure. L’espace central dévoile une vue sur le canal et le centre de Bruxelles. Ce lieu a été pensé pour concilier vie quotidienne et activité artistique. Entourée de son piano et de son ordinateur pour la composition numérique, elle y reçoit également ses élèves pour des cours de chant. « Mes élèves de chant doivent s’y sentir bien aussi. » C’est également l’endroit où elle se consacre à la couture de ses nombreuses robes. 

Dans ce cadre agréable, Verginiya a trouvé un espace à soi qui nourrit autant sa créativité que sa spiritualité. Son appartement, perché au sommet de la tour, est baigné de lumière et dominé par le rose, une couleur qui lui est chère et qui apaise son esprit. Chaque objet qui le décore a son histoire. 

Elle décrit son appartement comme « une fenêtre vers le ciel, une antenne, mais ancrée au sol aussi ». Un lieu spirituel, un espace où l’on se sent connecté à quelque chose de plus grand. Cet équilibre résonne avec ce bâtiment industriel du centre de Bruxelles, aujourd’hui dédié aux artistes, qui en font un lieu à part, où la créativité et l’inspiration prennent le dessus.

La Maison Jospa du 8e Jour

En ce début de soirée estivale, l’ambiance est joyeuse dans le grand jardin de la maison Yvonne Jospa. Ce lieu de vie, en plein centre de Bruxelles, est la maison collective de Melvin, Michael, Nicolas, David, Eric, Louis et Daniel mais aussi d’Alexandre, Matéo, et Nathalie. Ce soir, c’est Gauthier, éducateur responsable qui accompagne les locataires avec Valérie, directrice de l’ASBL le 8ème jour, qui supervise l’organisation des 5 espaces d’habitat accompagné. 

La maison Jospa est un des biens loués à l'ASBL par le Fonds du Logement. C’est un chez-soi pour 7 résidents en situation de handicap mental léger, qui jouissent d’une grande autonomie tout en participant activement à la vie collective. Ici, l’intégration sociale est primordiale. Nathalie, son fils adolescent et les étudiants Matéo et Alexandre sont des « personnes solidaires actives » qui habitent sur place, favorisant ainsi la mixité et apportant une présence bien utile en cas de problème.

À la maison Jospa, après le repas, on se retrouve pour taper la balle, discuter des matchs de foot, des prochaines vacances, ou encore des petits soucis rencontrés au travail. On rigole beaucoup surtout, on finit le rangement et la vaisselle pour ensuite vaquer chacun à ses occupations. 

Les résidents sont fiers de leurs appartements aménagés selon la personnalité de chacun et décorés avec soin. Certains vivent ici avec beaucoup de satisfaction depuis plus de 15 ans.

Le jardin, véritable havre de paix, avec ses lapins et son potager créé avec l’aide du voisinage est un autre point fort de l’espace Jospa. 

Ici, on s’appelle par des surnoms affectueux : Pyjama, Beau gosse, ou encore Playmobil (ou Bobobile). Nicolas raconte : « Chez Papa Coach, tu peux apporter un truc qui est cassé, comme une multiprise ou une prise, par exemple et il te le rend réparé ». 

« On règle nos soucis, nos problèmes avec les uns et les autres, et on s’organise entre nous pour que ça se passe bien », explique Daniel. « Ils ont créé de chouettes relations, et s’aident beaucoup », ajoute Gauthier. « Michael, par exemple, soutient beaucoup Eric et, inversement, dans le cadre du travail qu’ils ont en commun. En fonction des forces de chacun, on peut aussi accompagner un ami quand il faut aller chez le médecin pour l’aider à exprimer son problème, par exemple. Il y a énormément d’entraide entre eux. Certains ont moins besoin d’encadrement exactement pour ces raisons, car ici, il y a beaucoup de solidarité ». 

Chez nous, chez soi. 

Les photos ont été cocréées avec Michael, passionné par la photographie et le vélo, il compose avec photoshop et crée des montages surprenants pendant son temps libre.

Sara & Sofia

Sara et Sofia vivent dans la première colocation du Fonds du Logement, à Koekelberg, avec quatre autres jeunes âgés de 19 à 23 ans, tous étudiants. Chacun a sa chambre, mais tous partagent une envie de vivre ensemble. Sara raconte : « On a commencé à deux, mais convaincre nos parents n’a pas été simple, surtout pour la mixité ». Sofia, qui est arrivée plus tard, ajoute : « Sara m’attendait depuis novembre ». 

Ce projet est une chance pour eux de gagner en indépendance tout en restant encadrés. « Accepter ce projet, c’était apprendre à gérer une maison, un budget, une vie sociale », explique Sara. Ils reçoivent aussi le soutien du Fonds du Logement : « On est épaulés par les responsables du projet, toujours disponibles si on a des questions ou des soucis administratifs ».

La maison est spacieuse et bien entretenue. « On a une cuisine à l’entresol où tout se passe. Au début, chacun avait ses affaires, mais on a tout mutualisé, sauf les courses », confie Sofia. Les moments partagés sont essentiels à leur quotidien, fait de découvertes et de compromis. Sofia explique : « On discute souvent pendant des heures dans le salon même si au début j’avais peur que ce soit juste bonjour-au revoir ».

Ils apprécient aussi le calme du quartier. « On a pris l’habitude de faire de petites balades dans le parc à côté. 30 minutes pour se vider la tête, ça nous fait beaucoup de bien ». Sara a créé un espace à son image dans sa chambre, décorée en mauve et remplie de mangas et peluches. « C’est la première fois que j’ai ma propre chambre, et je m’y sens bien », dit-elle. 

Pour présenter leur colocation, Sara et Sofia ont attribué un personnage à chaque membre de la maison, tous issu d’un même animé où les protagonistes vivent également en colocation. Une sorte de version « Koekelberg » de My Hero Academia, où l’on vit en communauté, grandit ensemble, se soutient et fait face à des défis. Une maison partagée qui ressemble à un dortoir d’académie pour futurs héros… 

Leur bail se termine en octobre, mais tous espèrent prolonger l’expérience. Cette colocation est devenue un véritable « chez-soi », un lieu de liberté et de partage. « Voir nos noms sur la boîte aux lettres, c’est concret, c’est chez nous », conclut Sara avec fierté